[LIVRE DES PSAUMES DU ROI ET PROFETE DAVID/Book of Psalms of King and Prophet David].
S.l. [Londres], Société pour la propagation des livres saints, 1819. 1819 1 vol. in-12° (160 x 105 mm) de: [1] f. (titre); 154 pp. [1] f. Ex-libris gravé au dos du dernier feuillet: «Ex-libris comte de Lapisse». Pleine basane brune, dos lisse muet (Reliure anglaise de l'époque). Étiquette d'un relieur anglais grattée. (Reliure épidermée avec manques).
Rare psautier imprimé en arabe pour la Société biblique britannique en 1819. Un psautier, autrement appelé livre des Psaumes, Sefer Tehillim en hébreux ou encore Zabur en arabe, est un livre tiré de la Bible. Plus précisément, cest le premier de la section des Ketouvin, daprès le canon de la Bible hébraïque. Dans lAncien Testament des chrétiens, sa place a amplement varié au cours du temps. Il ne trouve une place définitive quaux alentours du XIIIe siècle entre le livre de Job et celui des Proverbes. Louvrage est entièrement imprimé en arabe à lencre noire dans le sens décriture conventionnel ou sinistroverse (de droite à gauche). Chaque page comporte un maximum de 20 lignes et est numérotée de 1 à 154. Les européens ont longtemps été les plus prolifiques en matière dimpression de caractères arabes. En effet, bien que cette technique était connue du monde arabe depuis aussi longtemps que les européens (XVe siècle), plusieurs raisons ont retardé le développement de cette pratique avant son essor au milieu du XIXe siècle. La première raison est liée au prestige que revêt lécriture arabe dont la pratique manuscrite est vue comme sacrée. La seconde est que les théologiens détenteurs du savoir et copistes ont longtemps refusé la pratique par respect de la tradition et volonté de conserver leur autorité sur les textes. La troisième était économique: la puissante corporation de copistes qui sest développée au fil des siècles nétait pas prête à renoncer aux larges profits que leur procurait ce monopole. Les européens ont quant à eux perfectionné limprimerie au fil des siècles et développé une typographie de larabe dès le XVIe siècle. Ces ouvrages en arabe étaient majoritairement destinés aux chrétiens dOrient afin daméliorer les relations avec ces derniers. Cet exemplaire porte lex-libris du Comte de Lapisse (1773-1850), militaire français. Fils du colonel Antoine Pierre de Lapisse, il fait une belle carrière militaire avec pour faits darme notables les campagnes de 1792 et 1793, où il se trouve aux sièges de Namur, de Bréda et de Gertruydenberg ou encore en 1800 au sein de l'armée d'Italie où il est à la défense du pont du Var, aux sièges de Savone et de Vérone. Ceux-ci lui valent dêtre fait chevalier de la Légion d'honneur en 1804 puis officier de la Légion d'honneur et chevalier de Saint-Louis en 1814. En 1809, il dirige successivement les travaux de Maubeuge, de Mayence, et d'Ostende. De retour à Mayence, il est fait colonel directeur des fortifications de celle-ci en 1810. Employé au Havre dès 1814, il est confirmé dans ses fonctions par Louis XVIII en 1816. En tant que commandeur en chef de la direction de Verdun dès 1822, il obtient le grade de commandeur de la Légion d'honneur en 1827. En 1830, Il ferme les portes de cette place aux troupes qui viennent du camp de Lunéville au secours de Charles X. Il est alors nommé maréchal de camp par Louis Philippe en 1831. Muté à Paris comme inspecteur du génie et membre du Comité des fortifications, il est chargé en 1832 et 1833 de l'inspection générale des divisions du Nord et de l'Est. En 1834 il occupe temporairement les fonctions de membre de la Commission mixte des travaux publics et du Comité des fortifications de Paris. Il est admis à la retraite le 31 mars 1835, et il se retire à Laneville (Meuse), où il est mort le 24 février 1850, à l'âge de 76 ans. 1 vol. 12-mo (160 x 105 mm) of : [1] f. (title); 154 pp. [1] f. Engraved ex-libris on the back of the last leaf : " Ex-libris comte de Lapisse ".