[Miyako Meisho Zue]. Miyako-mei-sho. Dzu-yé. Ecrit par un noble Sugahara Tame-toshi-Kiyo. Dessiné par Takihara Shunchosai.
Kyoto, 1780 (1786). 1780 5 vol. in-8° (260 x 184 mm.) de : [60] ff.; [51] ff.; [52] ff.; [58] ff.; [76] ff.; plus de 250 gravures sur bois dont une grande partie sur double-page; texte gravé sur bois. Brochage éditeur dépoque, cartonnage bleu, pièces de titre en japonais, titre manuscrit en français sur les couvertures.
Rare et unique édition de cet exceptionnel guide du 18ème siècle décrivant des sites célèbres de Kyoto et des environs, avant leur destruction par lincendie de 1788. La capitale de Kyoto (Miyako signifiant capitale, cest le nom quon donne en littérature à Kyoto, littéralement la ville capitale) fut le symbole de la fierté nationale et de la puissance du Japon pendant presque mille ans. Dans lincendie de 1788, une grande partie de la cité impériale fut détruite et seuls les temples et les jardins situés dans les montagnes surplombant la ville furent épargnés. Les descriptions et les vues quoffre ce guide dAkisato sont donc dune importance primordiale, puisquelles sont le dernier témoignage sur une ville en grande partie détruite à peine deux ans après sa publication. Les volumes sont datés de 1780, mais lon sait quils ne furent pas publiés avant 1786. Akisato Rito (1776-1830), qui fut notamment en charge de redessiner le fameux jardin de pierre Ryoan-ji, après les ravages du feu, est également lauteur dun ouvrage sur les jardins célèbres de la capitale (Miyako Rinsen meisho zue, 1799) et dun traité sur les compositions de pierres dans les jardins (Ishigumi sonou yaegaki den, 1827). Avec le Meisho Zue, Akisato réinvente le vieux genre de guides illustrés au Japon et dans les trente années qui suivirent, la majeure partie des villes et préfectures japonaises qui attiraient des touristes se dotèrent de ce genre douvrage pour mettre en valeur leurs sites. Les six volumes contiennent plus de 250 gravures imprimés sur du papier mulberry fait à la main, daprès les dessins de Takehara Shunchôsai Nobushige qui fut actif de 1772 à 1801. Les illustrations, en plus des nombreuses vues représentant les différentes parties de la ville, donnent une idée de lambiance qui y régnait grâce à diverses scènes de vie, dans des demeures aristocratiques ou dans la rue, lors de grandes occasions ou dans le quotidien. On trouve des représentations de temples et dautels bouddhistes et shintoïstes, de cérémonies religieuses et de processions funéraires, de célébrations du Nouvel An, de processions de lEmpereur dans Kyoto, comme des scènes plus prosaïques, mettant en scène des marchands dans leurs échoppes : vendeur déventail ou tailleur de kimono, des maisons de thé, et de nombreuses scènes dans des domaines de grands aristocrates et impériaux. Les vues du monastère de Honganji datant du 10ème siècle, et le temple de Sanjusaugendo avec ses trente-trois statues de bouddha, sont particulièrement remarquables. Le texte est un mélange de chinois et de japonais. Les illustrations sont légendées dun texte dans les deux langues, fréquemment des citations littéraires ou poétiques. Bel exemplaire. 5 vol. 8-vo (260 x 184 mm.) of : [60] ff ; [51] ff ; [52] ff ; [58] ff ; [76] ff ; more than 250 woodcuts, most of them on double-page ; woodcut text.Vintage publisher's paperback, blue boards, title pieces in Japanese, handwritten title in French on the covers. Rare and unique edition of this exceptional 18th century guide describing famous sites of Kyoto and its surroundings, before their destruction by fire in 1788. The capital city of Kyoto (Miyako meaning capital, is the name given in literature to Kyoto, literally the capital city) was the symbol of national pride and power of Japan for almost a thousand years. In the fire of 1788, a large part of the imperial city was destroyed and only the temples and gardens located in the mountains above the city were spared. The descriptions and views in this guide to Akisato are therefore of great importance, as they are the last record of a city that was largely destroyed only two years after its publication. The volumes are dated 1780, but it is known that they were not published until 1786. Akisato Rito (1776-1830), who was in charge of redesigning the famous Ryoan-ji stone garden after the fire, also wrote a book on the famous gardens of the capital (Miyako Rinsen meisho zue, 1799) and a treatise on stone compositions in gardens (Ishigumi sonou yaegaki den, 1827). With the Meisho Zue, Akisato reinvented the old genre of illustrated guidebooks in Japan and in the following thirty years, most of the Japanese cities and prefectures that attracted tourists produced this kind of book to showcase their sites. The six volumes contain more than 250 engravings printed on handmade mulberry paper from the drawings of Takehara Shunchôsai Nobushige who was active from 1772 to 1801. The illustrations, in addition to the numerous views of the different parts of the city, give an idea of the atmosphere that reigned in the city through various scenes of life, in aristocratic residences or in the street, on special occasions or in daily life. There are depictions of Buddhist and Shinto temples and altars, religious ceremonies and funeral processions, New Year's celebrations, Emperor's processions in Kyoto, as well as more prosaic scenes of merchants in their stalls: fan sellers or kimono tailors, tea houses, and many scenes in the estates of great aristocrats and imperialists The views of the 10th century Honganji Monastery and the Sanjusaugendo Temple with its thirty-three Buddha statues are particularly noteworthy. The text is a mixture of Chinese and Japanese. The illustrations are captioned with text in both languages, frequently with literary or poetic quotations. Nice copy